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Dry January : un sevrage pour prendre conscience de sa consommation

le 08/01/2021

Dry January - Le défi de janvierLancé par l’organisation Alcohol Change UK en Grande Bretagne, le défi Dry January est un mouvement mondial qui invite ses participants à arrêter de consommer de l’alcool durant tout le mois de janvier. Chaque année, un collectif d’associations françaises encourage un grand nombre de personnes à y participer, pour prendre conscience de sa consommation d’alcool et mieux la maîtriser.

La Clinique Saint-Barnabé (Marseille, Provence-Alpes-Côte d'Azur) est un établissement Ramsay Santé spécialisé en addictologie. Le Dr Marion Zami, médecin addictologue, coordonne le service d’hospitalisation complète de la clinique depuis plus de cinq ans. Dans le cadre d’une prise en charge pour un sevrage de l’alcool, elle rappelle l’importance de la motivation personnelle du patient et des bienfaits de ce sevrage pour le corps… Mais pas seulement.

Dry January : une opportunité pour tous

Les recommandations de Santé publique France apportent comme repère de consommation d’alcool « maximum 2 verres par jour, et pas tous les jours ». Au-delà de cela, on considère que la consommation peut devenir excessive et donc plus néfaste. « Ce défi mensuel permet de sensibiliser un public de tous âges autour des dangers de l’alcool et de l’importance d’une consommation maîtrisée, introduit la spécialiste. Les bienfaits se feront ressentir aussi bien sur l’état physique général que sur le sommeil, l’état psychique et parfois même le porte-monnaie. »

La consommation d’alcool concerne des millions de personnes en France, de différentes catégories socioprofessionnelles. « C’est l’occasion de réaliser un constat : s’apercevoir que nous consommons peut-être un peu trop d’alcool au quotidien ou que nous ne sommes pas en mesure d’arrêter plusieurs jours consécutifs. » Cette prise de conscience pourra déclencher des volontés de mieux contrôler tout en étant aidé. « Avec nos patients, le but est avant tout de réduire autant que possible les risques pour leur santé et de les rapprocher au maximum de leurs objectifs de consommation. »

Reprendre goût à la vie, sans addiction

En addictologie, le parcours de prise en charge peut contenir différents ateliers. « Il y aura toujours une prise en charge globale : médicale, psychologique et sociale, matérialisées sous forme d’ateliers et d’échanges. Le parcours sera systématiquement adapté au patient, notamment en fonction de ses objectifs. Les séances seront dispensées de manière individuelle et en groupe et des rendez-vous médicaux permettront de suivre le parcours du patient. Il est à noter que l’arrêt brutal de l’alcool sans accompagnement médical peut être dangereux pour les personnes souffrant de dépendance physique, d’où l’importance d’un suivi adapté. »

Dans tous les cas, il est primordial que le patient soit acteur de son sevrage. « Que ce soit sur demande de son médecin traitant, de la justice ou de sa famille, le patient devra forcément être volontaire pour être pris en charge. Cela ne se fera pas sous contrainte », précise le Dr Marion Zami. Durant le programme thérapeutique de six semaines, les spécialistes apporteront au patient des outils pour aller vers un quotidien plus équilibré : un cycle de sommeil satisfaisant et le plaisir de retrouver goût à la vie, loin de sa pathologie addictive. « Durant les consultations, nous travaillons sur les bienfaits de l’arrêt de la consommation sur le physique, le mental et le relationnel. Nous faisons réapprécier au patient chaque moment simple de la vie, sans addiction, afin qu’il ressorte fier de cette expérience. » 
Et vous, relèverez-vous le défi Dry January ?